Entretien avec TH3ORY: «»Rottweiler» ouvre la porte à notre premier album, prévu pour 2026″

Les 21 et 22 novembre, nous serons en France pour couvrir le Metal Fest 09 à Saverdun, avec l’objectif de découvrir certaines des formations à l’affiche. Aujourd’hui, nous parlons avec TH3ORY, un quintette de cyber nu metal originaire de Toulon. Formé en 2019, le groupe combine la puissance du metal moderne avec des éléments électroniques, une esthétique futuriste et une énergie scénique débordante qui en font l’une des propositions les plus prometteuses de la nouvelle scène française.

THE METAL FAMILY : Bonjour, comment allez-vous ?

TH3ORY : Salut THE METAL FAMILY!! On va très bien, et vous ?! Merci beaucoup de nous avoir sollicités pour cette interview, on est ravis de faire votre connaissance.

TMF : Le groupe s’est formé en 2019. Quel a été le parcours musical de ses membres avant TH3ORY ? Et comment les premiers pas de ce projet ont-ils vu le jour ?

TH3ORY : Pour certains, nous nous connaissons depuis quasiment 20 ans (Yann / screamer, Bast / drums et Peco / basse), car on jouait dans des petites formations depuis quelques années.

Yann et Bast ont voulu reformer un ancien groupe pour faire un dernier concert « souvenir », et finalement, ils ont décidé de continuer. On a rencontré Chris (rap et machines) en 2014, et on jouait comme ça dans notre local de répète sans vraiment avoir d’objectif concret, ou du moins sans savoir comment exploiter le groupe.

En 2019, on s’est mis autour d’une table et on s’est dit : « Ok, on donne tous les moyens qui sont en notre possession pour amener le groupe le plus loin possible. » On voulait vraiment tout exploiter pour essayer de faire grandir ce projet. Ensuite, V (guitariste) nous a rejoints en 2020 après notre séparation avec le précédent guitariste, pour donner la formation actuelle.

TMF : Comment avez-vous défini le son et l’image du groupe ? Est-ce que cela a toujours été ainsi depuis vos débuts, ou cela a-t-il évolué avec le temps ?

TH3ORY : L’idée de mêler du metal avec de l’électro et du rap nous est venue avec l’intégration de Chris, qui, lui, n’est pas du milieu metal. Il faisait des compos électro, et on a tenté de tout mélanger. On a voulu un son très numérique pour que ça puisse coller aux sons des machines électro.

L’image du groupe est arrivée par la suite. On ne voulait pas se retrouver sur scène présentés et habillés comme dans la vie de tous les jours. Se déguiser permet d’apporter une identité forte, reconnaissable, et nous donne la possibilité de jouer un personnage, comme au théâtre. Se donner un côté froid et hyperactif sur scène est plus facile dans une tenue de scène, alors qu’on est super sympas (haha).

TMF : Cyber nu metal, rien de moins ? Comment définiriez-vous votre son, et quelles ont été vos influences principales ?

TH3ORY : Le style « cyber nu metal » nous a été donné par un média lors d’une interview, et on l’a gardé ! Ça colle plutôt bien avec ce qu’on est : des gamins qui ont grandi avec le nu metal et qui rajoutent dans leur musique des sons électro et rap. L’appellation nous plaisait bien, on l’a gardée !

Pour les influences, c’est très éclectique : personne n’écoute la même chose, ce qui nous permet justement d’avoir plein d’idées pour nos mélanges : PRODIGY, THE CHEMICAL BROTHERS, GUETTA, ARCHITECTS, BMTH, LINKIN PARK, RAMMSTEIN, EMINEM…

TMF : Vous avez récemment sorti Rottweiler, votre nouveau single. Comment le public l’a-t-il accueilli ?

TH3ORY : Il a été très bien accueilli ! On a eu beaucoup de bons retours, notamment sur le visuel du clip.

C’est un morceau qu’on jouait déjà sur scène avant de le sortir, donc notre public a été ravi de pouvoir le retrouver sur les plateformes de streaming.

Surtout, Rottweiler ouvre une porte importante : celle de l’arrivée de notre premier album !

TMF : Vous prévoyez de sortir prochainement de nouveaux morceaux ?

TH3ORY : Oui ! Comme dit plus haut, on prépare notre premier album, qui devrait arriver en 2026. On va le présenter au fur et à mesure, et un prochain titre est en phase finale de préparation.

TMF : Il reste une samaine avant le Metal Fest 09. À quoi peut-on s’attendre lors de votre concert ? Allez-vous apporter toute la mise en scène avec les canons de CO₂ et les jeux de lumière ?

TH3ORY : Vous pouvez vous attendre à une rafale d’énergie ! On bouge, on saute dans tous les sens et on va faire danser le public (rire) ! Et on aura bien évidemment notre jeu de lumières et le CO₂. On veut absolument pouvoir proposer notre show dans son intégralité à chaque concert, ce qui est possible maintenant grâce à notre équipe son et lumières.

TMF : Quelle répercussion espérez-vous de votre participation à ce festival ?

TH3ORY : Déjà, on espère s’éclater, faire des rencontres, remercier le public présent et en profiter un max. Ensuite, si des personnes sont intéressées par notre live pour jouer dans leurs festivals ou salles, c’est le top !

TMF : Comment se porte la scène metal française ? Y a-t-il de la place pour la nouvelle génération, ou est-elle dominée par les poids lourds et les vieilles gloires ?

TH3ORY : Globalement, on n’est pas trop mal servis. Certaines zones géographiques sont plus propices au metal que d’autres, mais on arrive à avoir pas mal de salles et de festivals qui proposent des programmations intéressantes.

On trouve justement que les programmateurs comme le 666, Metal 09, Rock à Block (et bien d’autres) jouent beaucoup le jeu avec la scène émergente. Certes, pas en tête d’affiche, mais on arrive au moins à fouler des scènes de belle envergure. Et on les remercie !

TMF : Pour les groupes espagnols, il est souvent difficile de se produire à l’étranger. Est-ce pareil pour les groupes français ?

TH3ORY : C’est difficile pour nous aussi, Français, de jouer à l’étranger. Il faut réussir à avoir des contacts dans le pays concerné, ce qui n’est pas forcément le cas.

TMF : En août, vous étiez en Suisse. Comment cela s’est-il passé ? Avez-vous prévu de venir jouer en Espagne ?

TH3ORY : La date s’est bien passée : les groupes, l’équipe de la salle ainsi que le public étaient vraiment super. On n’a pas encore prévu de venir en Espagne — pas par volonté, mais par manque de contacts ! D’ailleurs, si vous avez de bons plans, on est preneurs !! (rire)

TMF : Après le Metal Fest 09, quels sont vos projets ?

TH3ORY : On a un dernier concert le 29 novembre au Jas Rod, vers Marseille, et ensuite on se met en pause pendant trois mois pour se concentrer uniquement sur notre album. Ça va faire deux ans que nous tournons en France, plus les résidences avec la technique, etc. Là, on va prendre du temps pour finir l’écriture avant de repartir en avril 2026.

TMF : Connaissez-vous des groupes espagnols ?

TH3ORY : Oui, on a joué avec KILLUS l’année dernière et on a vraiment adoré. Super présence scénique, des costumes incroyables, et en plus ils étaient super sympas.

TMF : Je vous laisse le micro pour adresser quelques mots à nos lecteurs.

TH3ORY : Tout d’abord, merci de nous avoir octroyé du temps et de l’intérêt. C’est une fierté pour nous de pouvoir exporter notre projet au public espagnol ! On espère pouvoir un jour venir fouler vos scènes et s’éclater avec vous lors de vos soirées metal pour vous partager notre énergie !

TMF : Merci beaucoup de m’avoir accordé cet entretien. On se retrouve à Saverdun pour discuter en personne et profiter de votre show.

III METAL FEST 09

21 et 22 de novembre 2025

Saverdun (Ariège)

Place içi